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lundi 27 avril 2009

LA MEILLEURE MINISTRE DE LA SANTÉ DU MONDE

LA TRAÇABILITÉ DU PRINCIPE DE PRÉCAUTION

« Précaution », « principe », « principe de précaution », pas indispensable de regarder dans le dictionnaire, tout le monde comprend ce que ça veut dire: faire gaffe, par principe à ce qui pourrait éventuellement nous tomber sur le coin de la margoulette. Tout le monde sait cela, tout le monde l'applique pour traverser la rue, on ne sait jamais, des fois qu'une voiture...

« Traçabilité » c'est nouveau, c'est l'idée selon laquelle il faut savoir d'où vient le problème. Cette idée récente découle de la maladie dite « de la vache folle ». Désormais, on peut précisément savoir d'où vient le morceau de barbaque qui vous a rendu malade, ce qui incite à la prudence les éleveurs de bestiaux prêts à n'importe quoi pour refourguer des carcasses pourries...

Le principe de précaution, la traçabilité, ne sont plus désormais réservés à la seule viande de bœuf mais à peu près à toute marchandise (et même les antennes relais de téléphonie mobile), ce qui est une bonne chose pour le consommateur.

L'inénarrable Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la santé, vient de faire des déclarations sidérantes à propos de la fièvre porcine qui se développe en Amérique (pour le moment). Pour elle, y'a pas de problème puisque nous sommes parés, bien mieux que les autres...


Pourtant vous avez probablement vu comme moi aux infos, ces voyageurs revenant du Mexique à l'aéroport de Roissy. Aucune autorité sanitaire n'était là pour les accueillir, les informer, les lister afin d'entamer une étude pré-épidémiologique. Ce qui a choqué plus d'un voyageur.


Qui sait si parmi eux monsieur X ou madame Y ne va pas développer demain la maladie dont on sait déjà qu'elle a fait des dizaines de morts...

Pourquoi aucun dispositif n'a été mis en place pour savoir en temps réel où sont ces personnes qui représentent un risque potentiel pour la population? Pourquoi aucune information ne leur a été donnée? Pourquoi aucun politique ne hurle au scandale?

Bien sûr, et comme les extincteurs dans les bâtiments scolaires dont on souhaite qu'ils n'aient jamais à servir (mais si par malheur ils devaient servir, on serait bien content qu'ils soient là, en bon état et à leur place.) on souhaite que ces personnes revenant d'Amérique Centrale ne soient pas contaminées et que le dispositif préventif se révèle inutile.


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