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lundi 30 janvier 2012

YOU'R TALKING TO ME?

A qui Sarkozy s'est-il adressé dimanche 29 janvier 2012 lors de son show multitélévisé?

Voilà une question qu'elle est bonne! De son blabla de plus d'une heure servilement servi entre autres par une Claire Chazal très rebelle mais cependant fort discrète (ici), il y a des choses intéressantes à retirer, peu mais quand même. Sarkozy a dit qu'il allait baisser les « charges patronales » de 1% (ici) soit 13 milliards d'€ de cadeaux aux entreprises (13Kv) lesquels seront -selon le Figaro- « basculés sur la TVA et la CSG. »

Que cela signifie-t-il?

Comme je l'ai très récemment exposé (ici), et Sarkozy vient de confirmer combien j'ai raison, nous assistons à un pillage en règle des deniers publics au profit exclusif des tenants du capital afin que ceux-ci se fassent encore plus de pognon, pris qu'ils sont dans une spirale spéculative délirante. Deniers publics, ça veut dire le pognon que moi et mes concitoyens donnons pour le bien commun, collectif. Le pillage de cet argent est un crime et devrait être puni comme tel, aussi bien les pilleurs que leurs complices.

Qui peut croire une seule seconde que les possédants, alors qu'ils vont voir entrer dans leurs caisses 13Kv vont en profiter pour, comme le dit sans éclater de rire Sarkozy « améliorer la compétitivité de leurs entreprises »? Ben non ducon, ils vont prendre le pognon et continuer à spéculer de plus belle contre les intérêts nationaux!... Puisque le cadeau de Sarkozy ne s'accompagne d'aucune contrainte, d'aucun cadre. Et qui va payer l'addition? Ben pardi les pauvres (lesquels sont bien cons mais ne se cassent pourtant pas)! C'est même Sarkozy qui l'a dit très clairement dimanche soir, et c'est même le Figaro qui l'écrit.

jeudi 26 janvier 2012

QUELLE CRISE ?


C'est la crise ! La crise financière ! Les marchés s'effondrent ! La dette publique est abyssale ! Notre pays est au bord de la faillite ! Au secours !

Aujourd'hui sommes-nous en état de crise économique ? De crise financière ?

Karl Marx nous avait expliqué que le système capitaliste était fondé sur la propriété privée des moyens de production et la mise en mouvement de ceux-ci pour la fabrication de marchandises par la classe laborieuse. La rémunération de la classe laborieuse (prolétaires) par la classe possédant les moyens de production au niveau juste suffisant pour que la classe laborieuse reconstitue sa force de travail est constitutif de l'exploitation capitaliste car les moyens de la reconstitution de la force de travail sont loin d'être les seuls bénéfices retirés par les possédants lors de la vente des marchandises créées... La différence s'appelle la « plus-value » et c'est sa captation exclusive par les possédants qui détermine leur appartenance à la classe capitaliste. Il y a et il y aura toujours un antagonisme fondamental entre le capital et le travail, quelle soient les idéologies en jeu.

À l'époque où Marx avait expliqué les mécanismes de l'exploitation capitaliste, la création de biens matériels était prépondérante pour la création de richesses. Mais aujourd'hui la création de richesse se produit massivement sans création de biens, par la spéculation financière sur la seule base de la confiance que des spéculateurs accordent à telle ou telle monnaie (devenues de vulgaires marchandises), et la spéculation sur les matières premières dont ils organisent artificiellement la raréfaction. C'est ainsi que se créent ce qu'on appelle des « bulles » qui tôt ou tard éclatent. Sans entrer dans les détails de ces mécanismes, on peut assimiler ces phénomènes à la « cavalerie » ou chaîne de Ponzi (ici) et (); c'est de système qu'avait mis en place Bernard Madoff (ici).

On a condamné Madoff bien sûr mais aucun banquier qui a spéculé alors qu'ils ont tous procédé de la même manière, à moins qu'on m'explique comment l'argent peut se multiplier tout seul... c'est bien sûr impossible et ce qui s'est produit aux États Unis lors de la fameuse crise des sub-primes n'était que la suite logique du fonctionnement normal du système : ce sont les plus pauvres qui se sont fait voler, escroquer, plumer. Par qui ? Les banques voyons !

Pourquoi en sommes-nous là aujourd'hui ? Tout simplement parce que la recherche effrénée de l'amélioration de la productivité du travail par les capitalistes atteint un niveau tel que la valeur de quelques heures de travail par semaine suffirait largement aux prolétaires pour reconstituer leur force de travail. C'est dire si le « travail gratuit » et la plus-value qui en est soutirée est énorme. Si énorme que les capitalistes ne savent plus quoi en faire sinon mettre ces masses financières en jeu dans la spéculation seule capable aujourd'hui de rapporter encore plus sans nécessiter ni salariés ni outils de production... au risque de tout perdre !

La problématique des capitalistes est celle de la concurrence entre la spéculation et la production : laquelle des deux est susceptible de rapporter plus ? La spéculation draine désormais des masses financières si importantes qu'elles menacent l'équilibre économique mondial... et s'il y a crise, c'est cette crise-là dont il s'agit

Mais comment continuer à augmenter la plus-value tout en essayant de la multiplier par le biais de la spéculation sur les marchés financiers ? La seule possibilité pour les détenteurs du capital est de transférer sur les finances publiques leur part dans la reproduction de la force de travail des prolétaires, c'est pourquoi les états à leur service multiplient les possibilités de réduction de cotisations sociales qu'on appelle désormais dans les médias serviles les « charges sociales ». Ainsi les capitalistes sont de plus en plus exonérés de cotisations retraite, chômage, sécurité sociale, en plus des impôts dont il sont de plus en plus dispensés (cf le « bouclier fiscal »). L'exonération des cotisations sociales étant compensée par une augmentation de TVA, en d'autres termes, les cotisations sociales dues par les capitalistes aux salariés seront payées par les salariés eux-mêmes sous la forme de l'impôt le plus injuste : la TVA...

Parler de « dette publique » est par conséquent une vaste arnaque, il s'agit simplement du pillage en règle de l'argent public de plus en plus détourné massivement vers le capital. Mettre un terme à ce détournement, exiger le remboursement des fonds détournés... et les finances publiques seront alors saines et en équilibre. Les moyens d'y parvenir existent, la volonté... ça c'est une autre affaire !

jeudi 1 décembre 2011

POUR UNE NOUVELLE UNITÉ

Pour permettre d'appréhender les grands nombres, les humains se sont dotés d'unités spéciales. Ainsi, parce que les distances les plus importantes sont trop difficiles à conceptualiser, elles sont exprimées en années-lumière. Une année-lumière valant près de 9.500 milliards de km.

De même, et parce qu'il est presque impossible de savoir ce que représente une grosse somme d'argent, il est nécessaire de se doter d'une unité qui l'exprime de façon compréhensible.

  • 1.000€ c'est à peu près le seuil de pauvreté.
  • 10.000€ c'est le prix d'une petite voiture neuve très ordinaire genre Citroën C1 ou Peugeot 107
  • 100.000€ c'est, selon la ville où on réside, un petit appartement de 1 à 3 pièces
  • 1.000.000€ c'est le prix d'une jolie maison sur l'île de Ré
  • 10.000.000€ c'est le prix d'un hôtel particulier de 450m2 à Cannes ...
  • 10 millions d'euros est une somme que, déjà on a bien du mal à imaginer: 1 million de billets de 10€ ? 100.000 billets de 100€. Qui se sert de billets de 100€ ? Alors 100.000... 20.000 billets de 500€ ? Qui a déjà touché une fois dans sa vie rien qu'un billet de 500€ ?
  • Et 100 millions d'euros...
  • Et 1 milliard d'euros...

Qui a la moindre idée de ce qu'est 1 milliard d'euros ?

Pourtant, pas un jour sans que la télé, la presse, la radio, nous parlent de sommes encore plus importantes sans jamais expliciter à quoi elles correspondent. Par exemple le porte-avions nucléaire Charles de Gaulle aura coûté environ 3 milliards d'€.

Rappelons-nous, c'était il n'y a pas longtemps, une espèce de petit con (mais bien moins que ceux qui l'employaient) du nom de Jérôme Kerviel jouait 50 milliards d'€ qui ne lui appartenaient pas et en perdait environ 5 milliards (près de 2 porte-avions nucléaires). Après lui avoir fait les gros yeux, l'avoir foutu à la porte et porté plainte contre lui, sa banque, la Société Générale finira par le faire condamner à très peu de taule (3ans fermes!). Le « Mécano de la General », PDG de la banque déclara à qui voulait l'entendre que: « même pas mal »... Selon ce PDG qui sait de quoi il parle puisqu'il est banquier, 5 milliards d'€ c'est « peanuts », la preuve, sa boîte a fait des bénéfices (ici). Voilà qui est intéressant à savoir lorsque votre banquier vous fera les gros yeux pour un découvert de 100€.

C'est pourquoi il convient d'initier une nouvelle unité valant 1 milliard d'euros. Cette unité, appelons-la le « Kerviel » qu'on notera Kv, 1Kv = 1.000.000.000€ c'est-à-dire... presque rien!

Lorsque le gouvernement décide (ici) d'économiser 200.000.000€ soit 0,2Kv sur les indemnités journalières des salariés en arrêt de maladie touchant plus de 2 smic, on peut simplement se dire qu'il se moque du monde, les banques ont très largement les moyens de financer ces économies. Vous ne me croyez pas? Alors regardez (ici) c'est le directeur général de BNP-Paribas qui le dit lorsqu'on lui demande si ça va pas lui faire un peu mal au cul d'abandonner la moitié de la dette grecque...