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samedi 14 mars 2009

TUANT!



DES MORTS...


Ces images impressionnantes de cimetières militaires disent l'ampleur des massacres, des tueries, des chairs déchiquetées, des tripes à l'air, de l'insupportable odeur de cadavres en décomposition, tous ces jeunes types aux vies bousillées à tout jamais... Quelle tristesse!

Ces images m'ont toujours choqué. Des croix alignées à l'infini pour dire ces morts... voire. Pour dire ces morts ou pour dire plutôt la présence religieuse? Qui sait si tous ces pauvres jeunes étaient tous favorables à ce qu'une croix surplombe leur tombe? Il est bien certain que nombre d'entre eux n'auraient jamais voulu qu'une croix déshonore leur cadavre! Pourtant une croix pour toujours les nargue, eux qui étaient là parce qu'ils en avaient l'ordre et qui sont morts souvent sans savoir pourquoi... Des croix disent moins le sens de leur mort que la prépondérance d'une idéologie qui s'approprie leur sacrifice. C'est puant.

A supposer par exemple qu'un certain nombre d'entre eux aient été communistes (et il y en avait probablement) supporterait-on que toutes les tombes (y compris celles des non-communistes) arborent la faucille et le marteau? Bien que les soldats allemands aient été enrôlés dans l'armée nazie, on ne trouve pas sur leur tombe la croix gammée... mais la croix catholique! Pour être méchant on pourrait se demander « quelle différence ?»


Vous qui me lisez, rendez-moi un service. Si d'aventure je casse ma pipe avant vous, soyez assez aimable pour péter la gueule à quiconque voudrait me faire inhumer selon des rites à la con d'une religion quelconque! Merci d'avance.


PETITE DEVINETTE: Qui a dit ceci à propos de l'organisation de ses obsèques:

« (...) il sera envoyé un exprès au sieur Lenormand, marchand de bois, (...) pour le prier de venir lui-même suivi d'une charrette chercher mon corps pour être transporté, sous son escorte, au bois de ma terre de la Malmaison, commune du Mancé, près d'Epernon, où je veux qu'il soit placé, sans aucune espèce de cérémonie, dans le premier taillis fourré qui se trouve à droite dans ledit bois, en y entrant du côté de l'ancien château par la grande allée qui le partage. Ma fosse sera pratiquée dans ce taillis, (...) sous l'inspection de M. Lenormand, (...); il pourra se faire accompagner dans cette cérémonie, s'il le veut par ceux de mes parents ou amis qui, sans aucune espèce d'appareil, auront bien voulu me donner cette dernière marque d'attachement. La fosse une fois recouverte, il sera semé dessus des glands, afin que par la suite le terrain de ladite fosse se trouvant regarni et le taillis se trouvant fourré comme il l'était auparavant, les traces de ma tombe disparaissent de dessus la surface de la terre, comme je me flatte que ma mémoire s'effacera de la mémoire des hommes. »

Rien de tout cela jamais ne sera respecté...


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