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jeudi 29 mai 2008

Notes de lecture:

Vous connaissez Jean Teulé? Mais si le grand type avec une bille de clown, la voix traînante les cheveux blonds bouclés qui chroniquait jadis dans l'émission « l'assiette anglaise » de feu Bernard Rapp...
Ce gars sympa, drôle, caustique à l'occasion, a aussi fait de la bande dessinée dans les années 80. Après la télé (là c'est lui qui raconte), un éditeur l'a contacté lui a proposé d'écrire des livres en échange d'un chèque au montant confortable. Alors il a écrit un roman, puis d'autres encore. Depuis il n'arrête plus.
Je l'écoutais sur France Inter il y a quelques semaines parler de son dernier livre: « Le Montespan » d'une manière si drôle et engageante que j'ai acheté son bouquin. Je m'attendais à un livre sympa et je n'ai pas été déçu, c'est mieux que sympa. C'est très bien écrit, Teulé est vraiment un écrivain, gourmand des mots justes, aux phrases bien tournées, au plaisir communicatif des images intelligemment restituées.
Son livre est un roman basé sur une histoire vraie. Les faits historiques sont donc restitués, le travail du romancier c'est d'avoir su rendre l'histoire d'une réalité palpable en parsemant le récit d'une foultitude de détails qui plongent le lecteur au cœur de la narration.
En deux mots, l'histoire est celle du peu fortuné Marquis de Montespan qui s'est marié à une trop jolie femme laquelle a ensuite été choisie par Louis XIV comme favorite. À cette époque, le mariage était une convention sociale destinée à perpétuer un nom, à transmettre des biens, à constituer des alliances mais pas à partager de l'amour, sauf cas rares. Et Montespan est un de ces cas rares. Il adore sa jolie femme et lorsqu'il s'aperçoit qu'elle devient la maîtresse en titre du roi (qu'on appelait la favorite du roi), il ne supporte pas l'affront. De son côté la marquise ne pouvait pas refuser les avances du roi (le droit de cuissage c'était ça) tout en y trouvant quand même son compte: le roi couvre sa maîtresse de cadeaux, d'argent de bien, etc. Montespan va mener une lutte acharnée (avec ses tout petits moyens car il est pauvre) contre le roi absolu. C'est cette lutte passionnante que raconte le livre.
J'ai fini le livre pourtant volumineux en deux jours, ravi d'avoir écouté Teulé parler de son livre, très content de l'avoir acheté, bien décidé à en lire d'autres du même auteur.

AUTRE CHOSE...
J'ai trouvé ça qui suit et qui m'a bien amusé...
"Considérant que :
la nation engage des frais importants pour être présente dans les rencontres internationales, dont les jeux olympiques
les collectivités locales, par leurs investissements dans les installations et l'encadrement des associations, contribuent à des dépenses importantes couvertes par la contribution des citoyens.
la charte olympique doit traduire dans un climat fraternel des aspirations universalistes du sport (altruisme et désintéressement)
porter le maillot de l'équipe de son pays est un honneur et un témoignage de citoyenneté
que le civisme consiste à manifester de l'attachement à son pays dans l'esprit d'une amitié et d'une participation à la paix
Nous demandons que :
Les athlètes sélectionnés aux J.O de Pékin soient domiciliés fiscalement en France.
Les élus de la représentation nationale doivent rappeler les valeurs de civisme et de l'exemplarité à ceux qui porteront le maillot des équipes de France.
Roger Delporte (de l'Union des Familles Laïques)
"

N'est-ce pas amusant de voir qu'à l'UFAL on se soucie des valeurs olympiques? N'est-il pas drôle de lire « un climat fraternel des aspirations universalistes du sport (altruisme et désintéressement) » alors que les compétitions sportives internationales ne véhiculent que des valeurs de domination du plus fort sur le plus faible, du mercantilisme, du nationalisme (hymnes nationaux, nombre de médailles, etc.)
En quoi la domiciliation fiscale en France des sportifs sélectionnés pour les JO légitimerait en quoi que ce soit la participation financière des collectivités publiques (c'est-à-dire du contribuable) à l'enrichissement de ces sportifs?
AUTRE CHOSE ENCORE...
Sur la façade de l'hôtel de ville de ma commune, un immense drap haut de 5 étages avec l'inscription « fiers d'être havrais » tout ça parce que l'équipe de foot locale change de division... La laïcité dans ma commune c'est faire une publicité gigantesque à un club de foot privé sur les murs de l'hôtel de ville... misère!
Non à l'abrutissement des citoyens par le foot, les jeux olympiques, le tennis, le cyclisme, le rugby et que sais-je encore. Que ceux qui aiment le sport et qui veulent en faire le fassent dans la discrétion qui sied si bien aux activités... privées!

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