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jeudi 29 octobre 2009

IDENTITÉ NATIONALE? MÊME PAS PEUR!

BESSON: GROS NAZE


Vous avez entendu comme moi le traitre Besson lancer son débat sur l'identité nationale à propos duquel aujourd'hui tous les intellectuels sont bien emmerdés...

Débats à la télé avec des historiens inconnus, dans la presse, personne cependant pour dire simplement ce qu'il y a à dire, sans complexe, poser les bases simples pour éviter un débat faussé d'avance.

Identité nationale, ça vous a un petit air méchant de « nazional », identité renvoie forcément à flicage. « Identité nationale » tout de suite c'est du lourd qui fait fuir les commentateurs habitués du petit écran, le sujet est manifestement dangereux pour qui n'a rien compris au film...

Comme moi vous avez dans votre entourage, votre famille, quelqu'un qui dit « on n'est plus chez nous » ou bien « on se croirait à l'étranger ». Pendant longtemps, une irrépressible envie de distribuer des baffes m'assaillait en entendant de telles conneries. Et puis je me suis mis à écouter ce qui était dit simplement pour ce que c'est dit. Pas plus, sans jugement, sans cataloguer la personne et le propos sous une étiquette « raciste ».

Et qu'est-ce que ça dit? Ces personnes expriment qu'elles ne se sentent plus dans leur pays comme si celui-ci leur échappait et se retrouvait entre les mains d'autres qui y installent d'autres valeurs.

La question fondamentale que personne ne pose est donc celle-ci:

« c'est quoi les valeurs fondamentales de la France qui font qu'on est français et pas portugais ou russe ou américain? »

Est-ce la couleur de la peau? Le fait de vivre en France? D'y être né? De parler français sans accent? D'être catholique? Ou protestant? De connaître par cœur la Marseillaise?

Pas du tout, mais alors pas du tout. Strictement rien à voir!

On peut être Noir, être né au Gabon, vivre en Angola, mal parler français, n'être ni catholique ni protestant, ne connaître de la Marseillaise que le refrain et être un excellent français qu'on peut citer en exemple dans les écoles de la République.

Ce qui distingue un français d'un belge par exemple et en tout premier lieu, c'est que nos amis belges sont citoyens d'un royaume et nous d'une république. Quand bien même leur royauté n'est pas absolue alors que notre république -aujourd'hui- est plutôt bananière, la différence commence là et elle est énorme.

Ensuite, il se trouve que notre république est la seule au monde à avoir cette devise:

Liberté, Égalité, Fraternité.

Et que cette devise ne peut prendre toute sa plénitude que dans le cadre constitutionnel qui la garantit. Et qu'y a-t-il en préambule de notre constitution? C'est la loi de 1905 dite de Laïcité. En d'autres termes, ce qui fait qu'un français est français et pas belge ni américain, c'est qu'il est citoyen d'une république dont la devise « liberté, égalité, fraternité » prend tout son sens toute sa force parce qu'elle s'appuie sur la séparation des églises et de l'état.

Au fond « être français » c'est pas compliqué, il suffit d'être un républicain attaché à la liberté à l'égalité (en particulier hommes/femmes) et à la fraternité et évidemment avoir au fond de soi, bien ancrée la conviction que la laïcité est garante de tout cela.

L'identité française ce n'est pas autre chose.

La France peut être un pays qui accueille des étrangers si ceux-ci comprennent et acceptent que ne se négocient en aucune façon les principes fondamentaux du pays qui les accueille.

Exiger d'un étranger qui demande à devenir français qu'il s'engage solennellement et par écrit à respecter ce qui fonde le pays dont il sollicite la nationalité n'a rien de choquant. C'est même plutôt l'inverse, c'est la garantie pour le nouveau français d'être un citoyen à part entière et c'est la garantie pour la communauté nationale d'accueillir un nouveau citoyen honorable... et on est très loin de la Marseillaise et autres fadaises.

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