JEAN-PIERRE JOUYET: C'EST QUI CE GAZIER?
Ce mec, qui était encore fin 2008, « Secrétaire d'état chargé des affaires européennes », mais qui fut aussi entre 1997 et 2000 directeur adjoint du Cabinet de Lionel Jospin, a été un pote de promo de l'ENA de « Ségolène-et-François ». Y'a pas à dire ce mec c'est vraiment la classe américaine ! (cf « le grand détournement » ici et la vidéo ci-dessous).
C'est dire si notre ami Jean-Pierre est un extrémiste anarco-socialo-terroriste. Vachement dangereux le mec.
La vie privée des gens, personnellement, je m'en balance. Sans chercher à connaître celle de Jean-Pierre, on apprend quand même des choses intéressantes. Il est marié (on s'en fout) avec Brigitte Taittinger, elle-même petite fille de Pierre Taittinger qui, selon Wikipédia « en 1924, fonda les Jeunesses patriotes, dans la continuité de la Ligue des patriotes fondée en 1882 par Paul Déroulède. Les Jeunesses Patriotes devinrent, à la fin des années 1920, un des principaux mouvements d'extrême droite, concurrençant l'Action française. En 1935, elles donnent naissance au Parti national et social puis au Parti républicain national et social. Président du conseil municipal de Paris depuis 1937, Pierre Taittinger, fut maintenu à son poste par les autorités d'occupation. Taittinger devient membre de l'Association pour défendre la mémoire du maréchal Pétain après la guerre. » Le grand-père de Brigitte fonda la maison Taittinger, oui c'est ça: le champagne! Y'a pas à dire, notre Jean-Pierre ne s'est pas accoquiné avec n'importe qui, même si Brigitte, bien entendu, n'est pas responsable des agissements passés de son grand-père.
En quittant son secrétariat d'état, Jean-Pierre écrit ceci sur son blog officiel ce que vous pouvez vérifier (ici) :
« J'ai vécu dix-huit mois qui m'auront marqué à jamais. J'ai été comme en apesanteur. Porté par la volonté de faire de notre présidence une réussite. Il y avait, sans doute, un peu d'ambition personnelle, beaucoup le souci de la place de la France en Europe, mais surtout l'envie forte de prouver que l'Europe pouvait être synonyme non d'immobilisme, mais de dynamisme. »
Il avait un peu d'ambition personnelle le chéri! Quelle audace! Relisez ce: « j'ai été comme en apesanteur »... hé t'as fumé quoi Jean-Pierre?
Sorti du gouvernement, son président bien-aimé ne pouvait pas le laisser à la rue, pointant au chômiste, dans la misère de la pauvreté du bas peuple. Alors dans un élan de bienveillance, Nicolas l'a fait Président de l'Autorité des Marchés Financiers, ce que les journalistes un peu feignasses appellent pour faire simple pour le péquin de base comme moi: « le gendarme de la Bourse » (on sent déjà trembler de peur les vilains traders terrorisés).
Bref, il fallait d'abord que je vous le présente un peu le Jean-Pierre parce qu'il a déclaré sur Europe1 il y a 2 jours des trucs de dingue qui devraient au moins déclencher un révolution! Au moins...
Voici ce qu'en rapporte Thierry Lévêque pour l'agence Reuters:
« Le président de l'Autorité des marchés financiers (AMF) Jean-Pierre Jouyet a sermonné jeudi les grands patrons français en leur suggérant davantage de modération et de responsabilité dans les rémunérations, sous la menace de possibles dénonciations publiques. »
« Il a sermonné les grands patrons français » lesquels ont dû serrer les fesses tellement ils ont eu peur du gendarme... Non? Je me trompe? Ah bon.
Il leur a suggéré « davantage de modération et de responsabilité dans les rémunérations ». Là je suis certain que les grands patrons ont eu des vapeurs.
« sous la menace de possibles dénonciations publiques » Jouyet menace les grands patrons avec quoi? Un tazzer? Un tonfa? Un flashball? Une grenade lacrymogène? Une matraque réglementaire? Mais non, bien pire!!! une « possible dénonciation publique ». Quand je vous disais que c'était un truc de dingue la violence du mec! Je serais un délinquant, j'aurais vachement peur d'une si terrible sanction. Dis-donc le Jean-Pierre sous tes airs bonasses, t'es une vraie saloperie de teigne! J'aimerais pas être un grand patron avec un tel gendarme en face de moi.
Voici ce que dit ensuite Thierry Lévêque toujours pour l'agence Reuters:
Il rendait compte sur Europe 1 d'un travail d'enquête sur le sujet, avec comme point de repère le "code de bonne conduite" édicté par le Medef sur ces questions fin 2008.
Ce code n'est pas toujours suivi, a-t-il dit en des termes choisis. "Il y a une bonne application quantitative du code, l'application qualitative reste véritablement à être améliorée (...) Ce que l'AMF souhaite, c'est plus de transparence et de responsabilité dans l'auto-contrôle", a-t-il déclaré.
Jouyet entend écrire aux sociétés en question et signaler les abus au comité des sages du patronat. Au besoin, a-t-il ajouté, l'AMF les dénoncera publiquement. "C'est une possibilité qui reste parce que la publicité est toujours une sanction", a-t-il dit.
Ces déclarations interviennent après la remise d'un rapport parlementaire mardi où des élus de la majorité proposent une loi-cadre sur les rémunérations des grands patrons et notamment ses multiples éléments variables, actions gratuites, stock-options, parachutes dorés, retraites-chapeau.
Jean-Pierre Jouyet a relevé que pour 58 des 60 patrons de grandes sociétés ayant fait l'objet d'un examen de l'AMF, la part de rémunération variable constituait toujours l'essentiel des revenus, sans rapport clair avec la performance.
Il souhaite plus d'action dans la limitation des cumuls entre mandat social et contrat de travail et les "retraites-chapeau" (sommes versées par l'entreprise après le départ du patron et s'ajoutant au régime général).
Il se prononce cependant a priori contre une loi dans l'immédiat. "Je crois que c'est très difficile de légiférer sur tous les aspects de la rémunération. Si le code (de bonne conduite du Medef) est correctement respecté, il n'y a pas besoin de loi", a-t-il dit.
La patronne du Medef Laurence Parisot a rejeté mardi les conclusions des députés et estimé qu'on se trompait de problème. L'opposition socialiste propose l'interdiction des actions gratuites et des stock-options et l'abrogation des allégements fiscaux ayant profité aux hauts revenus.
T'as raison Jean-Pierre, SI le code de bonne conduite du Medef est respecté, y'a pas besoin de loi. C'est bien connu, la Loi c'est bon pour les traîne-savates, les pôv' cons, les moins que rien, bref l'écrasante majorité de la population (excusez-moi j'allais écrire « populace »).
Pour « les grands patrons » ce qui faut c'est:
un « code de bonne conduite »,
de la « transparence »,
de la « responsabilité »
de la « modération »,
de « l'auto-contrôle ».
Après ça s'il y en a qui doutent de l'efficacité de telles mesures coercitives, ce sont vraiment de mauvais français.
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